Les Élections Présidentielles de 2025 en Côte d’Ivoire : Quels Enjeux pour une Transition Politique Apaisée ?

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Introduction
La Côte d’Ivoire se prépare à un moment décisif avec les élections présidentielles prévues pour octobre 2025. Depuis la réélection d’Alassane Ouattara en 2020, le pays a retrouvé une certaine stabilité politique, mais les tensions autour des candidatures, des listes électorales, et des rivalités internes au principal parti d’opposition, le PDCI-RDA, signalent un climat électoral complexe. Ce scrutin, le quatrième depuis la crise de 2010-2011, pourrait marquer une continuité ou une transition majeure. Cet article examine les enjeux clés, les acteurs en lice, et les défis pour une élection apaisée, en s’appuyant sur des faits vérifiés et des sources fiables comme Le Monde, RFI, Jeune Afrique, ainsi que des discussions récentes sur X (

@ZonePresse@MalletJeanette).
 
Contexte politique actuel
 
Depuis 2020, la Côte d’Ivoire affiche une croissance économique robuste (5 % en 2024 selon le FMI), mais les fragilités politiques persistent. Alassane Ouattara, président depuis 2010 et réélu en 2020 à 78 ans, approche de la fin de son mandat en 2025, à 82 ans. Selon des sources comme Jeune Afrique, il n’a pas encore officialisé sa candidature, laissant planer l’incertitude sur un éventuel quatrième mandat, malgré les limites constitutionnelles débattues. Cette ambiguïté alimente les spéculations et les tensions au sein du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), son parti au pouvoir.
Le PDCI-RDA, principal parti d’opposition, est en pleine transformation après la mort d’Henri Konan Bédié, président de 1993 à 1999 et leader historique du parti, décédé le 1er août 2023 à 89 ans. Tidjane Thiam, banquier international et ancien directeur général de Credit Suisse, a été élu président du PDCI-RDA en décembre 2023, avec 96,48 % des suffrages face à Jean-Marc Yacé, dans un congrès controversé. Thiam, 62 ans, est vu comme le candidat naturel du parti pour 2025, fort du soutien de plus de 50 députés sur 63 à l’Assemblée nationale (KOACI, TV5MONDE). Cependant, des rivalités émergent avec Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce (2012-2017) et vice-président du PDCI, qui a déclaré sa candidature le 25 octobre 2024 à Dabakala, affirmant vouloir « gagner » en 2025 (Le Point, Le Monde). Billon, 59 ans, s’appuie sur son expérience d’homme d’affaires (patron de Sifca) et son ancrage local, mais il est critiqué pour son absence lors de la transition Thiam et ses ambitions jugées prématurées (France 24, Jeune Afrique).
 
Le PPA-CI (Parti des Peuples Africains), dirigé par Laurent Gbagbo, 80 ans en 2025, reste une force significative, avec un soutien populaire dans l’ouest et le sud, bien que son passé conflictuel (crise de 2010-2011) et des restrictions juridiques (condamnation à 20 ans) pèsent sur une candidature (France 24). Guillaume Soro, exilé en France depuis 2019, est une figure dissidente, mais son retour politique est entravé par une condamnation à vie en 2021 (Le Monde, RFI).
 
Les Enjeux des Élections de 2025
 
Le scrutin de 2025 repose sur plusieurs défis. D’abord, la candidature d’Ouattara : à 82 ans, sa décision de briguer un quatrième mandat (malgré des critiques sur son troisième mandat, jugé illégal en 2020) ou de désigner un dauphin (comme Patrick Achi ou Tidjane Thiam) est cruciale (Jeune Afrique, Le Point). Le RHDP pourrait présenter un successeur, mais aucune annonce officielle n’a été faite.
 
Au PDCI, la rivalité entre Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon est palpable. Thiam, absent de Côte d’Ivoire pendant 23 ans, est perçu comme « hors-sol » par Billon, qui le critique pour son manque d’expérience politique locale et une résolution de candidature jugée irrégulière (France 24, Jeune Afrique). Billon, soutenu par certains cadres du PDCI mais absent lors de la passation de pouvoir à Thiam, affirme avoir été adoubé par Bédié avant sa mort, mais il doit convaincre les militants lors d’une convention partisane encore non programmée (Le Monde, Connectionivoirienne). Cette division pourrait affaiblir le PDCI face au RHDP.
 
Le PPA-CI de Gbagbo et le FPI, fragmenté, cherchent à mobiliser, mais les défis juridiques et l’âge de Gbagbo limitent ses chances. Soro, malgré sa base virtuelle sur X, reste marginalisé par son exil et ses condamnations. Les listes électorales, révisées en 2024, suscitent des tensions, avec des accusations d’irrégularités dans le nord et l’ouest, dénoncées par l’opposition (Le Monde, RFI). Des manifestations à Abidjan, relayées sur X (

@MalletJeanette), réclament transparence, face au risque de fraudes.
 
Perspectives Régionales et Internationales
 
La politique ivoirienne en 2025 influencera la région. La CEDEAO surveille la stabilité en Afrique de l’Ouest, alors que des crises au Burkina Faso, Mali, et Guinée affectent les relations transfrontalières (Le Monde, RFI). Les réfugiés burkinabés dans le nord ivoirien ajoutent une pression migratoire, tandis que le commerce régional dépend d’une élection pacifique.
 
Internationalement, la France, les États-Unis, et l’ONU surveillent la transparence, après les crises de 2010-2011. Des partenaires comme le FMI et la Banque mondiale insistent sur une transition stable pour maintenir les investissements, avec des risques de sanctions en cas de fraude (Jeune Afrique, Le Monde).
 
Les Défis pour une Élection Apaisée
 
Les défis incluent la transparence des listes, la gestion des candidatures contestées, et le risque de violences post-électorales. Les divisions ethniques et régionales (Nord/Sud, Est/Ouest) restent sensibles, avec des accusations de favoritisme envers certaines communautés (X@CIVActu).
La corruption, bien que réduite, persiste, avec des scandales récents sur les contrats publics à Abidjan (Le Monde, septembre 2024). Les jeunes, représentant 60 % de la population (< 35 ans), exigent emplois et transparence, alimentant des mobilisations sur les réseaux sociaux.
 
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Conclusion
Les élections de 2025 en Côte d’Ivoire s’annoncent comme un test pour sa démocratie, avec des enjeux de candidatures, de transparence, et de stabilité. Entre Ouattara, Thiam, Billon, Gbagbo, et Soro, les Ivoiriens attendent une transition apaisée. Ce premier article sur GAMAD vise à informer, avec des faits vérifiés, et à ouvrir le débat. Suivez gamad.online pour plus d’actualités et contribuez à notre communauté numérique.
 
Koffi Kouamé, Journaliste politique, Abidjan – Premier article sur GAMAD, février 2025
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1 Commentaire
  • Cette année nous sommes optimistes car sje suppose que l’ivoirien lambda n’a pas intérêt à une escalade de violence dans cette période sensible. Les souvenirs de 2010 sont encore palpable. Dieu sauve le côte d’ivoire

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